Santé mentale

L'architecture est faite pour calmer la mélancolie
Philibert Delorme
Le soin psychiatrique et l’architecture ne sont-ils pas des façons de raconter une histoire et de lui donner une forme ?

La psychiatrie occupe une place à part dans le domaine de la Santé. Elle interroge, inquiète, déstabilise. Les gens qui souffrent de ces troubles sont bien souvent ostracisés.

L’architecture de ses lieux de soins doit tenir compte de ces spécificités, et ne doit pas être abordée comme les autres projets hospitaliers :

  • L’empathie remplace la technologie,
  • L’humanité supplante la logique,
  • La sensualité prend le pas sur la performance.

Ce devrait être vrai pour toutes les architectures. Mais cela revêt un caractère particulier dans ce domaine, en ceci qu’elle engage la vie des patients, la pratique des soignants et la conscience des concepteurs. Les effets d’une bonne ou d’une mauvaise architecture, c’est-à-dire d’une architecture adaptée ou non, sont immédiat et irréversibles. Elle participe du soin ou le rend inefficace.

La sensibilité, l’écoute, la connaissance des mots et des maux de la psychiatrie sont nos outils pour aborder des programmes sans cesse renouvelés. Chaque projet est différent par son contexte, sa taille, la nature des soins qu’il convoque, les gens qu’il va devoir prendre en charge, ceux qui vont devoir les soigner. C’est un véritable laboratoire d’architecture qui éloigne toute lassitude, tout risque de redite, toute envie de créer des modèles obsolètes par nature.

C’est pour cela que depuis 20 ans nous renouvelons nos propositions à chaque nouveau sujet, et que nous nous enrichissons des échanges avec les professionnels et les patients, pour proposer des projets au plus près de leurs attentes.

Si « la maladie mentale est une pathologie de la liberté », elle est une formidable source d’inspiration pour l’architecture.
Henri Ey

Bruno Laudat | Architecte, associé

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